Le calendrier de l'Avent #3 : Lucas Puig "Poolside Remix"

On avait choisi quelqu'un d'autre en #3 à la base, mais arrivé devant le clavier, impossible de s'en rappeler, donc va pour Lucas qu'on avait honteusement, mais à dessein car trop prévisible, laisser en dehors de cette course à la perfection et au bon goût qu'est notre calendrier de l'Avent.

El padre, donc. Il padrino. Le parrain de la décontraction et du sportswear chic. Le Al Pacino du Sud-Ouest hexagonal. Le Maïté des cités.

You talkin' to mi ?!

Un remix des footages de Lucas Puig par Quartersnacks, c'est un peu comme tremper des pop-tarts dans un cassoulet. C'est la rencontre du terroir occitan avec la jeunesse et vigueur de l'esprit américain. Tentant mais risqué. Comment des américains, ignares sans Histoire, apolitiques et incultes, pourraient comprendre des siècles et des siècles de Culture française pour éditer de manière légitime une part de Lucas ? Étrangers à la culture du ballon rond, comment pourraient-ils interpréter l'usage du short mi-cuisse ? Enfin, perdus dans une mégalopole à la vibrante économie (NY), où ils n'ont même plus le temps d'apprendre de nouveaux tricks entre leurs deux jobs, comment pourraient-ils comprendre le désœuvrement de ces jeunes à Dalavas qui les pousse à l'hypertech et aux tenues estivales osées? 




Mystère. Cependant la sauce prend plutôt bien et c'est avec plaisir que nos journalistes ont vu ou revu ces images d'un Lucas en grand forme. Pour notre rédacteur en chef, qui partage son année de naissance avec le skateur toulousain aux mollets de la taille de nouveaux nés, Lucas a toujours été un index de son talent. En effet, il se rappelle avec émoi ouvrir un Freestyler aux alentours de 1999 pour y découvrir un Lucas Puig, alors âgé de 12 ans, en flip front roastbeef sur un quarter et se dire : "Bon, si je veux être bon, il faut que j'apprenne ça demain !". En vain. Puis ainsi, de désillusion en désillusion, notre bon vieux rédacteur a compris que jamais il ne rattraperait son retard, ce qui l'a poussé à se tourner vers la plume et le pâté.

Fashion week in Paris. Alex Olson n'a qu'à bien se tenir.

En ces temps de réforme de la carte des régions, nous conclurons cette entrée sur la haine viscérale que tout Bordelais voue aux Toulousains. Un jour, un Toulousain en voie de reconversion (comprendre expatrié à Bordeaux), m'a expliqué la démographie toulousaine en ces termes : "Tu vois, Toulouse, c'est la porte ouverte vers le Sud-Est. C'est la où commence la culture du gino et du kakou, où l'on commence à entre-ouvrir sa chemise, pour la porter entièrement ouverte à Marseille ou Perpignan." Enrichis de ce moment de partage des cultures, nos journalistes ont enfin compris la complexité de l'héritage toulousain. C'est pourquoi nous profitons de cet article pour tendre une main aux toulousains qui souhaiteraient quitter leur ville mais n'osent pas en parler autour d'eux de peur de se faire rosser à coup de saucisse, spécialité locale :

Nous avons un abri, nous avons du vin, nous avons des draps en satin, nous avons des spots. Venez, vous serez accueillis, vous serez choyés, et le cauchemar toulousain ne sera plus qu'un mauvais souvenir pour vous.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire