De la présence des quotas raciaux dans le skateboard




Alex Davis from HabitatSkateboards on Vimeo.

Pour ce qui est des élections présidentielles américaines, au sein des bureaux de La Lodge, on ne va pas vous le cacher, on est pro-Mitt Romney. Nous, abroger l'avortement, le mormonisme, la peine de mort, avoir le droit de payer un bras pour ses médicaments, ça nous botte à mort. Alors forcément, avec ces culs terreux de Libération à l'étage du dessous et ces ploucs de Charlie Hebdo à l'étage du dessus, ça fait jaser.

Aussi, il n'est pas rare d'entendre un de nos confrères bien-pensants déclamer à qui veut l'entendre que "Ouiiii, les mecs de chez La Lodge, c'est des gros fachos, ils z'aiment pas les noirs!"

Soit.

Nous avons donc décider de réagir en prenant, comme nous l'avons déjà fait moult fois, tout le monde à contre-pied. Nous avons instauré un quota de skateur afro-américains à paraitre chaque mois dans notre feuille de choux.

Au journaliste bien pensant de s'exclamer "Quoi ??? Afro-américains ??? Et nos skateurs français alors ??" Non mais, vous voulez pas qu'on mette des photos de Jonathan Jean Philippe aussi ?! Avec son pull fluo et casque audio aux couleurs pastels ? Autant se saborder de suite plutôt que d'attendre une morte lente et certaine en agonisant, les yeux brûlés par ces hérésies vestimentaires et stylistiques.

Je digresse.

Toujours est-il que c'est dans cette optique, et celle-là seule, que nous avons décidé de publier cette vidéo
du résident de Cincinnati, j'ai nommé Alex Davis.



Outre le désir de réaffirmer le partenariat commercial qu'il existe entre Alex Davis et la marque des skateurs qui boivent du café et jouent de la guitare, cette vidéo nous rappelle également la définition du mot "style". Alex va vite, sur des endroits où il faut pousser quatre fois normalement. A contrario des gens que le commun des mortels qualifie de "stylés", Alex ne suit pas le modèle prédominant d'exécution des tricks, il skate d'une manière qui lui est propre et s'autorise à laisser parler son corps plutôt que de calquer ses mouvements sur les autres. Et ça marche. Au passage il est intéressant de noter le gouffre social qu'il existe entre Alex Davis et ses team-mates blancs de Habitat. Pendant que ces derniers passent leurs journées sur les terrasses des cafés à siroter du café commerce équitable et jouer de la gratte avec des pantalons coupés aux genoux, Alex Davis travaille dur dans les rues humides et obscure de l'Ohio et gagne sa croûte à la sueur de son front plutôt qu'à la sueur émanant de ses mocassins portés sans chaussettes comme le fait son collègue Austyn Gilette.

 Mais c'est qu'on tomberait presque dans le socialisme chez La Lodge tiens...

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