samedi 30 octobre 2010

Days & Nights

Days&Nights Teaser from Julien_J on Vimeo.



Parmi les productions visuelles les plus excitantes de l'année s'inscrit sans problème le joyau de celui que l'on en est venu a appelé "the white R.B. Umali"; en d'autres termes la vidéo Popular Skateshop "Days & Nights", filmée et montée par Julien Januszkiewicz. Filmée entre Montpellier (terre d'encrage du skateshop) et Bordeaux (terre de vin), la vidéo regroupera des gens aux profils variés allant de "star du skateboard français" à "pseudo-étudiant glandeur".
Certains de nos détracteurs diront que La Lodge s'abaisse à faire du prosélytisme étant donnés les étroits liens que la rédaction entretient avec les protagonistes de cette vidéo, il n'en est cependant rien. Les brèves images de ce teaser transpirent une poésie urbaine que seuls les plus grands réalisateurs ont su capter jusque ici et les contributions de chaque skateur apportent une dimension épique à ce qui deviendra très bientôt une fresque urbaine du skate post-2010.

Sur un tout autre registre, il a été ouï dire que les esprits s'échauffaient sur Bordeaux et que des amitiés ont été brisées sur la question délicate, mais cruciale dans ce monde où la culture de la célébrité fait rage, concernant à qui de droit revient la Dernière Part. Pneus crevés, pare-brises cassés, mysterieuse peinture bleue sur les ailes de voitures, tels sont les méfaits auxquels se sont laissés aller certains skateurs bordelais dans le but d'intimider le talentueux Mr Januszkiewicz afin d'obtenir le Saint Graâl de tout skateur: une Dernière Part. Un comportement que La Lodge qualifiera de "pas très sport".

:)

vendredi 29 octobre 2010

Le Roi Lion: Quim Cardona



Chez La Lodge, il est bien connu que nous vouons une haine féroce aux rastaquouères et autres hippies qui pullulent dans les milieux autorisés de la jet-skate que, tenez le vous pour dit, nous fréquentons ardemment. Ces gens sont sales, vils et croient que la misère du monde peut se soigner via une chanson de Larukétanou et une fleur. Bien heureux les simples d'esprits qui ont choisi d'ignorer les rouages impétueux et impitoyables de notre société. Cependant, sachez que chez La Lodge nous ne sommes pas de la sorte et pronons les CDD et la précarité pour nos chers journalistes.

C'est pourquoi lorsque nos éminents collègues scientologues du Berrics nous ont proposé un United Nations du team Organika, ambassadeurs de la culture "peace", la rédaction fut quelque peu sceptique. Sceptisme qui se vit d'autant plus confirmé via les "lifestyle shots" d'un Quim Cardona jouant du mélodica pacifiste et arborant une tignasse de type serpillère avec un bandana.
Et alors que la coupe s'apprêtait à déborder et que notre Délégué au Berrics s'apprêtait a jeté son Mac par la fenêtre, Maitre Cardona daigna mettre un pied sur sa board et nous restâmes cois durant toute sa prestation qui, quoique haute en couleur, est loin d'être sans intêret.
Pour un skateur que l'on n'hésitait pas à qualifier de fini, on peut dire qu'il a de bons restes et même de nouvelles manoeuvres sous le coude. Le switch crook en line et le wallride nollie 3-6 out étant les prouesses les plus surprenantes venant de cet individu aux pantalons de "teufeur". Plus surprenant encore est le coeur qu'il semble avoir mis à l'ouvrage. Au milieu des ces jeunes éphèbes au flip out facile, Quim fait figure d'un lion se débattant dans sa cage pour montrer qu'il est encore bel est bien le roi de la jungle et que jamais ces gazelles ne le détrôneront. Quim sue abondamment, pousse comme âne, se jette sur la rail en roulant dans le mauvais sens. Il n'en a pas fallu plus pour séduire la rédaction qui voue secrètement un culte aux pros trentenaires qui "still got it".
Il est cependant bien ironique de voir celui qui fut jadis le roi de New York littéralement enfermé dans un clapis de métal pour produire ce qui sera sans doute son meilleur footage de l'année. Ainsi, la métaphore du lion en cage est d'autant plus justifiée et nous montre la sombre et triste réalité du monde de la planche à roulettes à vocation artistique et aggressive.

dimanche 3 octobre 2010

Le mythe des 90s



Mieux vaut tard que jamais, voici donc l'opinion de la rédaction concernant ce concentré de nostalgie que le team Etnies a produit durant le fameux "online skate event" Skate and Create. Nous remarquerons au passage que Skate and Create contribue largement à démocratiser le skate au sein de notre société, puisque de nombreuses entrées ont été postées par des non-skateurs avides de sensations "Xtremzz" sur les divers réseaux sociaux. Encore une fois de plus c'est l' "Xtreme" et "gliss'n'fun" qui a triomphé puisque c'est l'exercie pyrotechnique réalisé par Lakai qui s'est vu récompensé d'un high five virtuel.

Autant vous dire de suite, chez La Lodge, nous nous sommes copieusement gerbés dessus durant la première projection du film Lakai. Voir des hommes sauter dans des cerceaux de feu peut certes s'avérer intéressant, cependant cela s'appelle du cirque et il faut avoir un age mental de 4 ans pour pouvoir pleinement apprécier la chose. Il est également inutile de préciser que Ty Evans parait très bien lancé pour rendre la marque phare des 90s (Girl/Choco) une des choses les plus lourdes et inésthétiques de cette période post-9/11.

Bref, venons en au fait: la problématique que le film Etnies soulève. Certes, c'est les joues baignées de larmes que nos chers journalistes se sont repassés en boucle la vidéo tout un après-midi, mais cependant quelque chose clochait. Pourquoi ce désir de romantiser les 90s à tout prix? Les années 2000 n'ont-elles pas offert leur lot de joies également?
Un tel problème fait appel à une connaissance de la psychologie même du skateur. En effet le skateur (homo-glandus-skatus), lorsqu'il atteint l'âge adulte, peut durant des après-midis entiers se retrancher dans sa tendre adolescence via son engin à roulettes. Cela en jette un coup aux revendications artistiques de certains skateurs, et nous apprend que le skate est finalement un bon moyen pour retrouver ce sentiment de liberté qu'on pouvait éprouver en sautant la cloture de chez mémé un soir d'été pour allez zoner avec les voisins (surtout la voisine, en fait). Ainsi, l'attachement que chaque skateur porte aux 90s, n'est qu'une manière déguisée de chérir ses jours d'innocence, tendre période ou le skate comportait encore une part de mystère, où Internet n'avait pas tout ruiné (dit le blogger) et où tout ce qui importait était de passer un bon moment seul ou avec des homies, quite à porter un t-shirt Waïkiki. De même, les vêtements caractéristiques de l'époque fonctionnent comme des trophés que le skateur aime à exhiber afin de montrer qu'il évolue dans la tradition directe des 90s.
Le skate, "sport de jeunes", ne veut donc pas forcément dire que le skateur est bien dans son époque. Au contraire, le skateur souffre d'anachronisme chronique et se refuse à grandir et à faire face à l'age adulte. Pour ce faire, les divers comportement qu'il adoptera sertont une hygiène douteuse, un look pour le moins craignos et une tendance à prendre la rue pour sa seconde maison, voir salle de bain.
La rédaction aimerait cependant jeter un bémol sur tant de bons sentiments et propose à chaque skateur de se rappeler un court instant à quel point il pouvait être dur de skater avec une doudoune Helly Hansen. Oui, avoir l'air d'un gangster à 12 ans avait un prix.

Le roll-on grind, symptôme d'une génération de feignasses

  Lylian Fev, roll-on fs crook  https://soloskatemag.com/lilian-fev-unique-relique-from-paris   Phénomène observable depuis maintenant plusi...