Ce mois-ci, une nouvelle atteinte aux droits des pratiquants de skateboard parisiens a été commise. La place de la République, épicentre du skate parisien, s'est vue frappée d'une interdiction. Suivant la tendance du "tout numérique" et des réseau sociaux, le service Jeunesse et Sports de la Mairie de Paris a décrété qu'il serait désormais interdit de skater sur la place de la République sans se filmer et poster ses clips sur Instagram.
Une décision jugée largement arbitraire par les premiers concernés, les jeunes pratiquants de "Répu". Tristan, jeune skateur du 12e arrondissement s'exprime : "Avec ce nouvel arrêté, on n'a même plus la possibilité de pratiquer comme on veut. A peine on arrive, on doit direct sortir les portables et on se filme. L'autre jour, un ami à moi à voulu skater pour le plaisir, et il s'est pris une amende direct, il a eu beau dire qu'il s'entrainait pour une nouvelle édit', rien n'y a fait."
L'obligation de poster sa session quotidienne est devenue une véritable corvée pour l'adolescent. Pour aller plus vite, il avoue parfois bâcler le montage en se rabattant systématiquement sur de la trap-musique vindicative et des interactions entre autochtones alcoolisés de la place, conférant ainsi une street crédibilité à ses edits.
Hors antenne, Tristan nous explique qu'il est parfois lassé des bâtons mis dans les roues des skateurs par la mairie, et il nous confessera même nourrir le désir de tout arrêter pour monter un groupe reggae et se coller des douilles, une activité socialement mieux acceptée. La rédaction est de tout cœur avec Tristan, et nous souhaitons beaucoup de réussite dans ses futurs projets à ce jeune ambitieux.
Tristan, la tête pleine de projets |
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