dimanche 4 octobre 2015

Le poids des burgers ou réflexion sur la relation exponentielle entre le style et la masse pondérale


Après plusieurs années d’absence du skate-game, hormis quelques furtives apparitions tournoyant la planche à 360° tout en la faisant vriller, le tout en roulant dans le mauvais sens, Johnny Layton a choisi le puissant média qu'est le Berrics pour nous faire parvenir sa nouvelle production.



Cette part présente de nombreux atouts, notamment dans le recours aux figures basiques effectuées sur des terrains périlleux au péril de son bien-être. Mais surtout, elle nous donne l'occasion de réfléchir sur la relation exponentielle entre le style et la masse pondérale. Remarquez comme le léger embonpoint de notre protagoniste accentue son style et donne plus de poids à ses replaques. A chaque trick replaqué, c'est un boom! qui retentit dans notre cage thoracique, sorte de mini-orgasme qui puise ses ressources dans notre appréhension et nos nerfs :  Mais la board, elle va exploser là ?! Non, mais il va s'écraser comme un vieux burrito ?! Mais ses genoux vont voler en miettes, là ?!

En effet, il semble que la surcharge pondérale de J-Lay lui donne une sorte d'inertie, accentuant ainsi l'impact de ses replaques et dramatisant chaque trick. En sorte, elle lui donne plus de poids, littéralement et figurativement. En y repensant, avez-vous déjà ressenti le même émoi à regarder une crevette comme Brian Peacock se balarguer, aussi douée soit-elle ? L'agilité certaine et la dextérité de ces skateurs minces nous confortent dans la certitude qu'ils arriveront à retomber sur leur planche avec la souplesse d'un chat. Pas d'appréhension particulière à chaque trick comme lorsqu'il s'agit d'un lourdau dépassant le quintal, donc pas d'effet de surprise. Les figures restent incroyables, mais envisageables compte tenu de la maîtrise et corpulence du skateur.

J-Lay, nouvelle égérie de la campagne Let's Move !

Même Michelle Obama s'est emparée de ce raisonnement pour sa campagne nationale Let's Move ! contre l'obésité qui fait toujours des ravages aux Etats-Unis. D'abord dénoncée par l'opinion publique parce que trop paternaliste et trop stricte, Michelle Obama a rapidement vu en J-Lay un moyen de rendre l'exercice physique attirant pour les plus enrobés.

Discours d'intronisation de L-Lay en tant que partenaire de Let's Move!
Nous conclurons cet article par l'ambassadeur du mouvement du heavy-weight-skating, Matt Schlagger, qui illustre avec panache la notion de dramatisation de la replaque.

1 commentaire:

Le roll-on grind, symptôme d'une génération de feignasses

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