vendredi 2 octobre 2015

Apolo-Gee ou étude de la Sabotage 4

Malgré le système de notation savamment détaillé des juges de la Street League, il semblerait que le skateboard de rue ne soit pas une science exacte. Alors que le Parc Audiovisuel du skate est quasiment entièrement mobilisé par des vidéos où nous est donnée la sensation que le fun peut faire irruption dans nos vies à chaque coin de rue : un trottoir à slappy, une poubelle posée après un bateau de trottoir, un poteau inclinée, etc., c'est bien une part dans la plus pure tradition du skate de plazza qui aura affolé le skato-applaudimètre de notre rédaction.

  

Dylan Sourbeer. Déjà, rien qu'au nom (sour beer = bière amère, sombres ignares), on aurait dû se douter qu'il se passait quelque chose. D'entrée, l'intro, hommage non dissimulé à Josh Kalis, a plongé notre envoyé spécial à Philadelphie dans des abysses de nostalgie. Mais il y a un twist, alors que Josh Kalis poussait une poussette avec sa fille, Dylan Sourbeer pousse une poussette avec 2 chiards dedans ! Que de pistes d'interprétation pour nos journalistes ! Avons-nous affaire à un homme 2 fois plus fort que Kalis ? Ou a un Kalis 2.0, qui aurait ingéré et digéré le skate early-2000 de Philadelphie pour en proposer une variante actuelle, plus au fait des tendances contemporaines? Que nenni, c'est bien une gangsta-part des familles que nous livre Mr. Bière-Frelatée. Usage de chaussures cupsoles, chansons aux paroles vindicatives clamées par des afro-américains des classes populaires, un choix de tricks et de spots qui sont d'évidents clins d’œil à Brian Wenning , Pappalardo, des replaques dignes d'un homme sûr de sa sexualité; chacune de ces composantes montre bien le laborieux travail d'étude qu'a mené Dylan Sourbeer pour produire une part aussi référencée. 

Dylan, kickin' it with the homies à Love-P.

Dans un clip qui nous aura interpellé, Dylan Sourbeer, assis sur son trône, nous livre son message : tel Notorious B.I.G, il est le nouveau king de la côte est-américaine, et celui qui cherchera à se frotter à lui fera l'objet de sévère représailles et se verra condamné à renter chez lui en tic-tac.

  

La vidéo Sabotage 4 est également remarquable de part la présence d'une full part de Josh Kalis. La rédaction aimerait saluer cet effort et souligner que Kalis reste, malgré les années, un putain-de-G qui nique le bénéf' et fout tout le monde à l'amende. 

"Je suis tellement G que je peux voler  le sac à dos de n'importe qui sur le spot."

Alors que nombre de mecs de son âge ne se sortent même pas les doigts pour une part pour des super-productions de merde type Pretty Sweet et autres daubes, bien qu'ils ont 8 ans pour filmer, le mec sort une full-putain-de-part dans une vidéo indépendante. Boum chakala-kalak. Contrairement à d'autres, il a fallu autre chose que le glamour et les paillettes de Supreme pour le pousser à filmer des tricks ailleurs que dans un park privé installé dans une boîte de conserve géante (i.e. la vidéo Cherry qui a poussé nombre de mecs du Girl camp a sortir skater dans la rue le temps d'un après-midi, pour montrer qu'eux aussi, parfois, ils pouvaient être street, après être passés au Starbucks local se prendre un Frappuccino-Mocchaccino, bouché tous les cracks au bondo, tweeté leur géolocalisation, instagrammé tous leurs essais, et poké leurs connards de 300.000 amis Facebook, bien entendu). 

Même en session, Mike Carroll n'oublie pas de promouvoir ses hauts-parleurs Beats X Pretty Sweet. 
Pas très G.

1 commentaire:

Le roll-on grind, symptôme d'une génération de feignasses

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